Destination la Guyane – Journal de bord, septembre 2023
Un comité de pilotage sur le traitement des archives papier et électroniques de la Communauté de communes de l’Ouest Guyanais a eu lieu le 20 septembre. En effet, Fabrice Riva Roveda pouvait être présent physiquement parce qu’avec Xavier Gelly, il est venu du 8 au 24 septembre à Kourou pour le traitement des archives de la Croix-Rouge. Ce passage a aussi été l’occasion de quelques moments de détente et de découverte pour tous aux îles du Salut, sur le lac artificiel du barrage de Petit-Saut et aux marais de Kaw (commune de Régina).
Récolement au Port de l’Ouest
L’opération de récolement se poursuit et touche bientôt à sa fin comme la mission qui s’achèvera en décembre. Une partie du mois de septembre a été consacrée aux archives du Port de l’Ouest. Son statut est celui d’un service public industriel et commercial (SPIC) dépendant de la Communauté de communes. Le port est situé au sud de Saint-Laurent-du-Maroni, sur le fleuve. Le local archives à mon arrivée était particulièrement humide. La suppression de la climatisation et un début de désencombrement a permis d’assainir la situation au cœur de la saison sèche particulièrement intense en raison du phénomène « El Niño ».
Bestiaire et insolite
Le bestiaire est une rubrique inévitable en Guyane. Le 30 août, j’ai trouvé un nid de guêpes forestières contenant l’animal mort. Le problème de cette présence réside dans la dégradation et les poussières qui en sont les conséquences. Le 1er septembre, c’est un cocon d’arachnide que je trouve. Des moisissures ? Elles sont assez rares mais j’en ai signalées les 4 et 14 septembre au port.
Le 21 septembre j’ai trouvé une planche de pansement dans les archives du port.
Des rencontres étonnantes
Les Guyanais ont un sens rare du contact en général, même si, bien sûr, comme partout, chacun a sa personnalité. Le climat (il fait chaud et donc nous vivons plus dehors que dans les Alpes au mois de février) permet des rencontres, des conversations à tout endroit. Je pense en particulier à cette personne qui le 28 août s’est arrêtée sur le bord de la route alors que je rentrais chez moi. Elle m’a demandé, alors que je rentrais chez moi, quelles sont les origines africaines des Noirs-Marrons du Surinam : elle avait appris dans le bourg de Mana que j’étais archiviste. Évidemment, j’ai été surpris et bredouillé une généralité. Cette question traduit évidemment un questionnement social et historique qui traverse la société guyanaise quelque soit la communauté.
Nos autres chroniques
Suivez le traitement des archives de la CCOG à travers les chroniques mensuelles de Luc-André Biarnais.
Toutes les photographies sont de Luc-André Biarnais, septembre-octobre 2023.